Sauver la chapelle Saint Martin


« Sauver » la chapelle Saint-Martin-de-Moissac est un combat qui me tient à cœur, un combat totalement pacifique.

L'intérieur

L'intérieur

A proprement parler, cette chapelle n’est pas menacée car, Dieu soit-loué, les autorités concernées l’ont mise en état de conservation minimale. Mais, conserver n’est pas permettre au public de profiter de découvrir cette singulière chapelle.

Comment l’ai-je découverte ? Cette chapelle est fermée au public depuis environ la première guerre mondiale. Mon père, conseiller municipal et curieux, en avait obtenu par hasard la clé. Il m’emmena un jour la voir, il fallait mettre des bottes car elle avait » les pieds dans l’eau ».

vue partielle de l'intérieur

vue partielle de l'intérieur

Construite sur un hypocauste d’une exceptionnelle qualité, elle attend, là, oubliée des hommes, depuis que les premiers chrétiens des temps mérovingiens l’ont bâtie. Car des historiens la tiennent pour un des plus anciens édifices chrétiens de Gaule. Les pierres sont loin d’avoir encore parlé. Plus tard, de superbes peintures murales du XVIème s. ont été retrouvées lors de fouilles dans les années 60, sous la chaux (deux ont été depuis déposées…). Il y a surtout le destin incroyable de cette chapelle qui attend patiemment son sort, depuis des siècles, et a toujours eu la main de Saint Martin pour la protéger de l’indifférence des hommes, les Vandales autrefois,   les néo-vandales d’hier aussi… La voie de chemin de fer faillit lui passer dessus en 1856, l’enferma in extremis dans un tertre de terre, l’enserre toujours aujourd’hui sur trois côtés…Mais elle résiste, toujours, à l’indifférence.

Alors comment rendre à la vie la Chapelle Saint-Martin ? Peut-être un jour, finira-t-elle par intéresser les bonnes fées ? Un riche mécène ? Vous, cher internaute ?

 

Une piste serait de réfléchir à l’excellent projet scientifique qui a sauvé l’église Saint-Laurent-de Grenoble : voir http://www.musee-archeologique-grenoble.com/